LA GAYOLLE
LA MYSTERIEUSE
Au cœur de la vallée préservée du Bocq, loin des projecteurs braqués sur des ascensions plus célèbres comme le triple mur de Monty ou la Montagne de la Croix, se cache un joyau oublié : la Gayolle. Peu connue des amateurs, cette côte discrète n’en est pas moins redoutable, offrant un défi de taille aux cyclistes qui osent s’y aventurer.
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Le début de la montée se fait sur une pente modérée autour des 9%, où l’effort reste mesuré. Mais cette sérénité ne dure pas longtemps. Lentement, la pente se durcit, et chaque coup de pédale se fait plus pesant. À mesure que vous progressez, la côte révèle son véritable visage. Le passage dans les bois devient plus dense, la lumière se fait plus rare, et soudain, le mur se dresse devant vous. Ce n’est plus une simple montée, c’est une épreuve. À cet instant précis, les pourcentages s’envolent, atteignant cette fameuse inclinaison de 19 % qui a marqué les esprits de ceux qui ont osé s’y confronter. La route, souvent humide, étroite et sinueuse, a déjà fait glisser la roue arrière de plus d'un. Le passage dans cette section boisée ne laisse personne indifférent.
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Lorsque vous parvenez enfin à franchir ce mur impitoyable, le soulagement est immense, mais l’effort ne s’oublie pas facilement. Loin des foules et de la célébrité des côtes plus renommées, la Gayolle offre une récompense différente : le sentiment d’avoir conquis une ascension méconnue, souvent oubliée, mais redoutablement difficile. Elle se distingue par son caractère authentique, presque mystique, réservée aux cyclistes avertis qui recherchent des défis loin des sentiers battus.
Au sommet, le charmant petit village de Evrehailles pointe le bout de son nez. La vue, moins spectaculaire que celles offertes par d’autres montées plus populaires, n’en est pas moins gratifiante. C'est une ascension qui, bien que discrète, marque profondément les esprits.
Ainsi, tandis que d’autres côtes se disputent la renommée, la Gayolle reste une épreuve secrète, connue de quelques initiés seulement. Elle rappelle à tous que la véritable grandeur d’une côte ne réside pas dans sa popularité, mais dans l’effort qu’elle exige et la détermination nécessaire pour la vaincre.